« Le dénombrement précis de la population des personnes âgées dépendantes n’est pas aisé, même si des mécanismes objectifs ont été mis en place dans la gestion des régimes d’aide.
En outre, la réalité ne se limite pas à deux états (dépendance ou non-dépendance) : les degrés de dépendance sont très divers, et les situations vécues varient sensiblement en fonction du type d’« acte essentiel » dont l’accomplissement est compromis (mobilité, hygiène, alimentation, conversation, vie sociale, etc.) »
Plusieurs outils permettent de mesurer la perte d’autonomie, tels que :
la grille de Colvez : elle est un indicateur la dépendance physique, par l’évaluation de la la perte de mobilité selon quatre groupes,

  • niveau 1 : la personne agée est confinée au lit ou au fauteuil ;
  • niveau 2 : la personne agée non confinée au lit ou au fauteuil, ayant besoin d’aide pour la toilette et l’habillage ;
  • niveau 3 : la personne agée ayant besoin d’aide pour sortir de son domicile ou de l’institution où elle est hébergée, mais n’appartenant pas aux niveaux 1 et 2 ;
  • niveau 4 : les autres personnes, celles qui sont considérées comme non dépendantes.

l’indicateur de Katz : il permet d’évaluer la capacité de la personne à réaliser six activités de la vie quotidienne : faire sa toilette, s’habiller, aller aux toilettes et les utiliser, se coucher ou quitter son lit et s’asseoir et quitter son siège, contrôler ses selles et ses urines, manger des aliments déjà préparés.
Selon les résultats obtenus, la personne âgée dépendante est classée dans l’un des 8 niveaux de dépendance A à H (du plus dépendant au moins dépendant).

  • A-indépendant pour les 6 activités ;
  • B-dépendant pour une seule des 6 activités ;
  • C-dépendant pour 2 activités, dont la première (faire sa toilette) ;
  • D-dépendant pour 3 activités, dont les 2 premières ;
  • E-dépendant pour 4 activités, dont les 3 premières ;
  • F-dépendant pour 5 activités, dont les 4 premières ;
  • G-dépendant pour les 6 activités ;
  • H-dépendant pour au moins 2 activités, sans être classable dans les catégories précédentes.

la grille AGGIR : elle permet de mesure la perte d’autonomie  à travers l’observation des activités de la personne âgée. Cette évaluation porte sur l’autonomie physique et psychique. Selon les constations relevées, la personne est classée parmi les 6 groupes de la grille AGGIR. Celles qui sont considérées comme les plus dépendantes appartiennent au GIR 1 et celles qui sont considérées comme autonomes relèvent du GIR 6).
La grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources) est devenue la référence institutionnelle et le principal outil d’estimation de la perte d’autonomie. C’est elle qui sert à évaluer le degré de perte d’autonomie ou le degré de dépendance des demandeurs de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Mais, bien qu’elle soit multi-dimensionnelle, la grille AGGIR ne permet pas de prendre en compte toutes les personnes dépendantes ni d’appréhender tous les cas de dépendance.
 
Personnes âgées dépendantes
L’allocation personnalisée d’autonomie ou APA
Le coût de la dépendance des personnes âgées